Snorre 1988-1990 : Stigma Diabolicum

J’aimerais vous parler de Blackthorn, plus connu – fait cocasse pour un musicien black metal – sous son vrai nom : Snorre Ruch.

Snorre Vestvold Ruch, circa 1995

Snorre n’est pas une méga-star du genre, et pourtant il est selon moi l’homme à qui l’on doit LE son black metal tel qu’on le conçoit aujourd’hui. Ces riffs de guitare en trémolo comme une complainte continue et sinueuse qui en ont inspiré tant, et qui permettent de retranscrire tellement d’émotions différentes.

Snorre est vu comme un « homme de l’ombre », un personnage très secret, une éminence grise dans cette scène Black Metal Norvégienne des 90’s bien fournie en personnages « hauts en couleurs » – si vous me passez l’expression.

Il est surtout une force artistique essentielle, réellement déterminante. Son histoire est celle du Black Metal, mais c’est aussi une pathétique tragédie : l’histoire de Thorns et de l’éternelle victime de l’Inner Circle.

1988 – 1991 : Stigma Diabolicum

Snorre Vestvold Ruch fonde en 1988, à 18 ans à peine, Stigma Diabolicum qui sera renommé Thorns un an plus tard, entouré d’un line-up d’autres adolescents norvégiens: Marius Vold au début, puis les rejoindront Harald Eilertsen, et un certain Bård Eithun.

Comme beaucoup de jeunes musiciens de cette frange spatio-temporelle, ils composaient et enregistraient avec les moyens du bord, souvent à distance les uns des autres parce qu’ils habitaient d’un bout à l’autre du pays. Et je vous prie de croire qu’en Norvège, pays très escarpé aux routes sinueuses s’il en est, les distances sont longues. Le tout, avant Internet.

Alors comme on peut logiquement s’y attendre pour des démo de Black Metal d’origine contrôlée, le son est immonde, le respect des compos est approximatif, et les paroles et les divers griffonnages sur les pochettes des cassettes audio sont d’un goût plus que douteux.

Je m’excuse donc pour la gêne que vous pourrez ressentir en découvrant cette piste, Into the Promised Land venant de la toute première démo Luna de Nocturnus. On y sent un esprit punk très palpable, une batterie furieuse et un petit quelque chose dans les riffs…

Promis, la suite va être bien meilleure niveau son 😀