Artiste : Black Widow
Origine : Angleterre
Date de sortie : Mars 1970
Genre : Progressive occult rock, Jazz rock
Sacrifice est le tout premier album (mais pas tout à fait) du groupe anglais Black Widow, formé en 1966 avec Kay Garrett (lead vocals), Kip Trevor (lead vocals, guitare et harmonica), Chris Dredge (guitare), Bob Bond (basse), Clive Box (batterie et piano), Gerry « Zoot » Taylor (orgue), Clive Jones (aka Clive Beer-Jones; saxophone et flute). Notons que dès le printemps 1969, le line-up change avec l’arrivé de Jim Gannon (guitare, vocals) pour remplacer Chris Dredge.
A cette époque, le groupe offiiciait sous le nom de Pesky Gee! et sous ce nom, ils ont sorti un album en 1969, Exclamation Mark, chez Pye Record.
Mais voilà, après cet album dont on ne sait pas grande chose, Kay Garrett décide de quitter le groupe, alors le reste des membres continuaient l’aventure sous le nom de Black Widow et Sacrifice est sorti en 1970, un album dont le thème principal tourne autour du satanisme et l’occultisme. Il raconte l’histoire d’un sorcier qui s’adonne à une série de rituels afin de ressusciter sa compagne, le démon Astaroth. Le dernier morceau, qui donne son titre à l’album, évoque un sacrifice humain en vue de cet objectif. Autant dire qu’il a fait scandale à l’époque!
L’identité musicale de Black Widow est proche de celui de Jethro Tull à travers l’influence jazzy dans leur musique, l’utilisation d’instruments comme l’orgue et la flûte, et les morceaux à rallonge, entre autres. Mais à cette époque, le groupe était principalement connu pour leur utilisation de l’imagerie satanique et occulte dans leur musique (cette album donc) ainsi que sur scène avec, à chaque concert, une scène de sacrifice de jeune vierge mimée avec une actrice nue, sacrifiée par Kip Trévor qui lui mettait un coup de poignard. Ils attiraient même l’attention du FBI qui envoyait 2 de leur agents et un prêtre à un de leur concert afin de vérifier s’il s’agissait d’un vrai rituel satanique ou juste un jeu de scène.
Et chose incroyable, le sorcier Alex Sanders, leader du mouvement alexandrien, une branche du mouvement Wicca, craignant que le groupe, avec ses jeux de scène n’éveille la colère d’Astaroth, est venu bénir le poignard servant à la scène et a donné beaucoup de conseil de protection au groupe.
Quoiqu’il en soit, ce premier album est un concentré de bijoux progs teintés de jazz avec des envolés de saxo et de flûte de toute beauté, ponctués de passages énergiques et fougueux comme une danse de sabbat qui bat son plein!