Chester Arthur Burnett, a.k.a le grand, le titanesque Howlin’ Wolf (1910-1976).
Cet homme qui avait la science du riff chaud et puissant, ces riffs volontaires et cette voix d’ogre passée au papier de verre, et ses fameux et inimitables hurlements de loup.Une force de la nature, une armoire à glace, une grande gueule, « le seul à être remonté du Sud vers Chicago en gentleman » selon ses propres mots. C’était sans doute un peu exagéré, mais tant pis ; le monsieur avait tant de revanches à prendre sur la vie comme tous ses semblables ayant subi les siècles d’oppression qu’on ne peut lui en vouloir de montrer, tête haute et digne, qu’il avait réussi, qu’il était devenu « quelqu’un » dans ce monde de Blancs.
Car il savait ce que voulait dire le Blues. Il l’avait vécu.
When you ain’t got no money, you got the Blues.
Et pour réussir, il a réussi. Lui l’enfant battu qui avait grandi dans les champs de coton, qui faisait jouer son groupe dans les bouges et les bordels de l’Arkansas, est devenu l’un des – si ce n’est LE – plus grand bluesman originaire du Delta, et une influence déterminante pour un certain nombre de petits jeunes dans le vent. Ces petits jeunes, ce sont Jeff Beck, Jimmy Page, Jimi Hendrix, Charlie Watts, Eric Clapton, Robert Plant, Jim Morrison, Ozzy Osbourne, et beaucoup d’autres.
Sans Howlin’ Wolf, son style de guitare et sa voix, point de Hard Rock ni de Metal tels que nous les connaissons. Alors voilà, j’avais envie de partager cet hommage, gratuitement.
Tu as réussi, Chester. Tu as mérité le droit de te vanter, là d’où tu es.