Quelle année mes amis, quelle année ! Un nombre de sorties et une qualité de sorties hallucinants, à tel point que je songe poser des congés rien que pour élaborer mon top en fin d’année.
Si je dois vous donner une clef pour comprendre mes inclinations cette année, c’est la recherche de la simplicité. Ce qui me marque le plus, c’est souvent ce qui est exécuté de façon directe et franche. Ça peut être technique et progressif, mais j’ai besoin de sentir une sincérité derrière les riffs, une simplicité dans l’approche, quel que soit le genre.
Le « Top Contender »
Spectral Wound !!!!!!!! Rien à faire, pour l’instant ce A Diabolic Thirst lamine tout sur son passage avec ses riffs furieux et glacés, ce sens de la mélodie et ces blasts de batterie qui manquent de respect à nos mamans.
Je ne cesse de vous le répéter, 2021 sera Black Metal ou ne sera pas. Et dans ce tourbillon de riffs glaciaux et de compositions tortueuses, ce A Diabolic Thirst est devenu mon go-to album et risque de tourner encore beaucoup d’ici la fin de l’année. Hail Satan, Tabarnak !
Les plus belles découvertes
Il y en a trop !!! C’est sans doute la question qui me demande le plus de sacrifices pour éviter de vous sortir tout un catalogue. Je retiendrai donc deux aspects : le local, et l’international.
Au niveau local, l’artiste bien de chez nous qui m’a le plus retourné le cerveau pour l’instant est Dreams of the Drowned. C’est assez rare de découvrir en même temps un projet artistique et la personne derrière, et j’ai eu cette grande chance ici. Une profonde connaissance de la scène Black Metal depuis son adolescence, une sensibilité particulièrement aiguisée, un penchant pour la sorcellerie et un talent tout particulier pour donner à toute strate sonore sa juste place dans une oeuvre – de par son métier d’ingé son – font du projet de Camille un bijou de Black-Metal / Post-Punk avant-gardiste. Avec des influences de Ved Buens Ende, Joy Division, Dødheimsgard, Thorns ou Heitor Villa-Lobos, Missed Springs de Dreams of the Drowned est sans doute polarisant mais ne peut laisser personne indifférent. Personnellement j’adeure, comme dirait un estimé collègue.
Si je dois regarder ailleurs sur la planète, mon regard se tourne sans hésitation vers le Connecticut, sur Stone Healer et leur mélange de Grunge et de Black/Death qui apporte un gros vent de fraîcheur ! Les compos tabassent, c’est que du bonheur, et toutes celles et ceux à qui j’ai fait écouter ont acquiescé.
Les albums que je veux prendre le temps de (ré)écouter
Globalement mon année est largement Black Metal, et je souhaite rééquilibrer un peu la balance avec les autres genres que j’adore. Faut que j’écoute plus de Stoner/Psych et de Sludge. Dans le même temps il y a des albums de Black Metal que j’attendais beaucoup et qui auraient dû me scotcher au mur, mais qui demandent encore réflexion. Voici donc 3 albums à écouter ou réécouter avant de leur tailler une place définitive dans mon top 30 :
- Le dernier Bossk, Migration, qui vient tout juste de sortir et qui a le potentiel d’être l’un des albums Sludge/Post-Metal de l’année. Des montées en puissance telluriques, des drops herculéens, de l’émotion, et même une chanson typée Cult of Luna, avec le chanteur de Cult of Luna dedans. Que demander de mieux ? Ah oui, Cult of Luna peut-être, pas con. Mais rien à faire, perso je suis plus attiré par cet album de Bossk que par le dernier EP de la bande à Persson.
- Solar Paroxysm de Mare Cognitum. Vu mon idolâtrie pour Mare Cognitum il aurait dû logiquement être propulsé en haut du podium sans partage, et pourtant ce n’est pas l’évidence annoncée. Je l’aime beaucoup, mais j’ai encore du mal à déterminer où le placer dans la Tier list, notamment auprès d’autres sorties Black Metal comme les copaings Spectral Lore ou Panopticon. Le temps dira, comme disent les anglophones 🙂
- Du côté Stoner, on en attend beaucoup de King Buffalo évidemment, Sunnata nous ont régalé d’une oeuvre chamanique et sensuelle, et le Heavy Western de Jack Harlon & The Dead Crows bouscule tout sur son passage. Au milieu de tout ça, j’ai le sentiment de ne pas avoir assez donné sa chance au dernier Acid Mammoth, Caravan, pourtant rempli à ras-bord de gros riffs laineux. Alors c’est reparti pour un trip 😀
La Tendance mi-2021 : Krautrock
Le retour du Kraut !!! C’est peut-être moi mais j’ai l’impression que de plus en plus de groupes de premier ordre intègrent et assument des éléments Krautrock dans leurs opus. C’est le cas du dernier King Buffalo qui a fait une entrée fracassante, mais aussi celui de Delving, merveilleux, superbe, magnifique side-project de Nick DiSalvo (Elder), entre Krautrock et Prog Atmosphérique.
L’album que j’attends le plus
Un nouveau Wiegedood ! avec un peu – beaucoup – de chance les Belges remettent ça cette année, auquel cas je décèderais heureux.
Mais si je reste réaliste et que je m’en tiens aux trucs officiellement annoncés et teasés, je dégaine Tacoma Narrows Bridge Disaster. Ce groupe, c’est un peu la petite pépite de connaisseur, celle que tu gardes jalousement dans ta manche comme une botte secrète pour la sortir au moment opportun et chavirer ton auditoire.
Ces jeunes gens britanniques ont produit deux albums de Post-Metal instrumental d’une beauté ravageuse, mais leur dernier single s’aventure un peu sur les terrains plus éthérés du Post-Rock et… Du Krautrock AH BAH DIDONC, TOUT SE RECOUPE TAVU
Bref c’est super beau, écoutez-moi ça :
Le Riff le plus tubesque de mi-2021
Sans aucune hésitation : Reefer of Doom, de Orion, the Fallen. One-man-band portugais complètement confidentiel, qui a réussi à pondre le riff le plus hypnotique de l’année.
[…] de mon bilan de mi-année j’avais désigné A Diabolic Thirst de Spectral Wound comme le potentiel numéro 1. Il a […]