2021: Une Renaissance?
Après une année comme 2020, où une partie de ce qui fait nos vies d’amateurs de musique s’est restreint ou nous a tout bonnement été refusé, 2021 portait une promesse, celle du renouveau et des retrouvailles. En live, en festival, mais d’abord dans ces lieux de rencontres et de socialisation qui font le quotidien. Promesse partiellement tenue, il faudra encore du chemin avant de pouvoir retrouver l’insouciance « pré-covid ». Je crains fort, mais ne le dîtes pas trop haut, que ces temps-là soient tout bonnement révolus.
Néanmoins je suis parvenu pour ma part à prendre la vie du bon côté une belle majorité du temps, et cela se ressent sur mes écoutes, sur ma curiosité et sur mon appétit musical! Je manque de vision globale pour affirmer quoique ce soit sur 2021… même si une petite voix me chuchote qu’il y a des sorties remarquables chaque année et ce, depuis belle lurette, que l’offre dantesque qui se présente à nous peut noyer nos déceptions au moindre soubresaut et que l’on ne devrait voir que le positif sur le long terme, peu importe ce que le prochain Maiden va donner, ou ce que n’importe quelle autre grosse machine produira de bon ou de mauvais. Mon bilan en ce milieu d’année est diversifié dans les genres musicaux représentés, dans les propos, les esthétiques… Il suffit de jeter un coup d’oeil aux pochettes pour voir que le seul vrai lien est l’auditeur.
Le favori jusqu’ici: Vola
La diversité retrouvée ou probablement mieux gérée dans mes écoutes rendra sans doute complexe l’attribution d’une place à chacun des élus de mon coeur ou de mes oreilles en fin d’année! Mais une écoute régulière, une inspiration particulière pour moi fut Vola, et leur album Witness. Une découverte, donc, avec des riffs lourds et des refrains aériens, une approche prog moderne puissante et des chansons qui ne m’ont pas laissé le choix quand elles se sont installées dans mon cerveau. En parallèle j’ai avalé la discographie de Leprous, qui m’a scotché après de longues années à les ignorer. Et maintenant, leur futur album est celui que j’attends de pied ferme en rédigeant ces lignes. Je ne suis pas le seul bien évidemment, ce groupe jouissant d’un statut bien mérité. La question est donc, Leprous peut-il détrôner Vola dans mon top? Réponse dans quelques semaines.
Confirmations, découvertes et retrouvailles
Tout d’abord, je souhaite mettre l’accent sur deux groupes d’obédience Black Metal que j’ai découvert au cours des années précédentes et qui occupent maintenant une place importante dans mes références. Ces groupes n’ont fait que confirmer tout le bien que je pensais d’eux, chacun dans leur style. Les jumeaux de Grima règnent toujours sur le BM Atmo de Sibérie et au delà et le confirment avec une nouvelle sortie, et Violet Cold (projet solo d’Azerbaidjan) poursuit ses aventures militantes et explore plus avant ce genre qui lui est propre, entre Blackgaze et influences electro voire folk.
Parmi les découvertes, il y a deux tendances pour moi: les groupes que je ne connaissais pas du tout, et les groupes auxquels j’ai enfin donné leur chance et qui m’ont séduit, comme Greta Van Fleet, King Buffalo, ou Dvne. Pas la peine de s’étendre sur ces groupes, que d’autres ici vantent avec plus de talent que moi et ce, depuis bien longtemps. Néanmoins je dirais que les accents 70’s de Greta avec de superbes morceaux interprétés avec grâce, le stoner de King Buffalo qui me renvoie à l’époque où j’ai découvert Kyuss où les influences Mastodoniennes assimilées avec un naturel déconcertant des Ecossais de Dvne sont bons pour le moral, et devrait clairement être remboursés par ma mutuelle. Toutes ces stimulations sont importantes pour la santé du cigare, comme dirait un célèbre souverain Breton. En ce qui concerne les inconnus, Wiedergänger sur Bandcamp est le projet BM obscur parfait, brassant les influences pour sonner riffu et lourd, mais aussi avant-gardiste et théatral, le tout en distillant une atmosphère apocalyptique fort à propos dans le contexte actuel. Une sublime découverte pour moi, nimbée de mystère (je n’ai pas encore trouvé qui se cache derrière ce culte de l’extinction).
Au rang des retrouvailles, il y a Therion pour commencer, qui, non content de me charmer avec le nouvel opus, m’a renvoyé à la grande époque de Lemuria/Sirius B, n’en déplaise aux grincheux. Un groupe avec lequel il va falloir compter encore longtemps, qu’on se le dise!
Le retour de Neurotech et de son compositeur Slovène est aussi un mini-évènement sur Bandcamp, et la qualité des compos entre électro et metal est toujours au top, les amateurs de cyber léché et mélodique ne doivent pas passer à côté de cette nouvelle offrande inespérée, et rattraper leur retard au plus vite si nécessaire.
Pour finir, j’inclue pour le moment un album que je ne mettrai probablement pas dans mon top à la fin, car bien que Anneke Van Giesbergen soit à juste titre une idole des metalleux de tout poil, sa capacité à leur faire ingurgiter sans sourciller un album de folk pur et dur n’a rien d’exceptionnel en ce qui me concerne, et c’est parce que je trouve l’album remarquable dans le genre que je me le suis passé en boucle récemment, pas seulement pour le nom de l’artiste ou son CV. Retrouvailles car elle m’a accompagné avec Mandylion quand j’étais à la fac, et que je n’ai pas suivi le reste de sa carrière. Je vais corriger ça bien entendu, tant sa façon de s’approprier ce genre de musique m’a impressionné. J’ai hâte d’entendre ce que le reste de son oeuvre me réserve.
Hâte de poursuivre mes pérégrinations musicales, hâte de les partager, hâte surtout de recevoir tout ce que vous avez à partager avec nous, et qui me permet d’étendre mes horizons un peu plus à chaque fois que je me laisse tenter!