Dead Star

L’une des découvertes de l’année 2020 pour moi, King Buffalo est un de ces groupes oscillant entre stoner, psych et un « je ne sais quoi » d’autre qui ont bercé mon confinement.

Je suis d’abord tombé sur leur opus de 2016, « Orion », et je m’étais dit « ouah c’est bien cool, un stoner équilibré, bien bluesy à souhait, constant et avec un peu de psych mais pas trop ». Voyant que « ah cool ils viennent de sortir un nouvel album », je suis tombé sur un bestiau d’une toute autre nature avec Dead Star.

Si la galette est courte (36 minutes à peine), elle nous emmène bien plus loin qu’un stoner bluesy de bon aloi. On attaque direct sur un morceau de 16 minutes, qui promet un long voyage avec une montée très ( très ) progressive vers l’espace, avant d’ éclater et de balancer du gros riff chaloupé et plein de réverb.

Tout l’album est un voyage tranquille entre des passages de dérive et d’introspection, des riffs puissants parfaitement fondus au propos contemplatif et nébuleux, et des rythmiques tantôt blues, tantôt électroniques (Ecliptic lol), entre guitare du désert et synthé du cosmos.

Le tout est extrêmement fluide et s’écoute tout seul – porté par la voix de Sean McVay qui n’est pas sans rappeler un Elephant Tree – et se termine en beauté sur le titre éponyme progressif, poignant et presque Floydien.

Avec cet album King Buffalo nous servent une fusion entre un Power Trio et un trip psych/prog à la « Universal Migrator » d’Ayreon. Mettez-vous ça sur les oreilles et laissez vous emporter, y’en a que pour une grosse demi-heure et ça vaut le coup.