Disorder

Joy Division est une étoile filante, une météorite dans l’historie de la musique rock. Aussi brillante qu’éphémère, aussi marquante que fulgurante. Et il n’y a rien après Joy Division. RIEN 😡

Pendant un nombre et une fréquence de jeudis indéterminés je vous propose de vous raconter Joy Division de façon personnelle. C’est parti pour le #JeuDivision \o/

Cette pochette avec des courbes spectrales de Pulsar sur fond noir, oeuvre du génial designer Peter Saville, tout le monde la connaît. Et ces premières notes de guitare fluides et plaintives, beaucoup les connaissent également. Comment ne pas accrocher à cette résonnance mélancolique qui escalade en riffing post-punk ? Le chant de Ian Curtis ne laisse aucune place au doute, ce mec est Dépressif. Un artiste maudit, on sent le manque total de motivation dans sa voix, il chante parce qu’il sait pas quoi faire d’autre.

Could these sensations make me feel the pleasures of a normal man ?

Avec le recul on sait tous que non, cette tentative de trouver du sens ne le sauvera pas. Et la chanson s’emballe, le rythme s’accélère comme si les musiciens se prenaient les pieds dans une pente descendante, ils se laissent emporter par la vitesse, c’est un peu bordélique et ça se finit sur une sensation d’inachevé, avec Curtis qui beugle feeling, feeling, feeEeEeEEEeeeliiiiinggg beaucoup trop près du micro… Pendant longtemps j’ai eu du mal à apprécier Joy Division à cause de cet espèce de moment malaisant ; il m’a fallu un déclic pour comprendre que c’est justement là que réside le génie de ce groupe. Cet équilibre tendu entre malaise et émotions fortes qui te noue toujours un peu les tripes.

Joy Division en live, à la fois déchaînés et étrangement engoncés