Artiste : Sigh
Origine : Japon
Date de sortie : 2022
Genre : Eléphant Rose
Label : Peaceville Records
Le Japon. Terre étrange et mystérieuse, riche d’un passé, de traditions et d’une culture unique. C’est de là que vient Sigh, que je n’ai découvert qu’assez récemment, avec l’excellent morceau Aletheia tiré de l’album Heir To Despair (2018, Candlelight Records).
J’ai eu envie d’appeler cette chronique, chronique “découverte”, parce que j’ai le sentiment que je vais découvrir en même temps que vous, en rédigeant ces lignes, ce groupe. Je ne sais que très peu de choses sur eux. Et une chose que je sais et qui est certaine c’est que j’ai tout de suite accroché à leur musique et à leur style. Autre chose, ils seraient le premier groupe de black metal japonais. Et leurs concerts ont l’air bien déjantés.
Mise en scène mise à part, a priori on a quand même à faire à des pointures. Et ça se confirme avec le fait qu’ils soient accompagnés par Frédéric Leclercq (Basse – Kreator, Sinseanum, ex-DragonForce) et Mike Heller (Batterie – Fear Factory). Avec ces deux musiciens, il semblerait donc qu’on s’éloigne du black, et qu’on s’approche des terres du thrash. Effectivement, ça se confirme, et il me semble difficile de définir la musique de ce groupe, parfois décrite comme expérimentale. L’un des éléments principaux chez eux, aujourd’hui en tout cas, est pour moi le groove. Il y a énormément de feeling, et je crois que c’est ce qui m’a le plus plu chez eux. Avec cet album, je ne classerais pas leur musique dans la catégorie black, ou alors un black surexcité et sous ecstasy, psychédélique, dans la veine d’un Oranssi Pazuzu ou d’un Zeal & Ardor. Des instruments à vents sont présents et ajoutent une touche non superflue. Les claviers également ont leur importance dans la création de certains espaces musicaux et dans l’ambiance générale. La voix principale reste, elle, dans un style black la plupart du temps, mais on a le droit à de belles vocalises, et des chœurs disjonctés intéressants également. Les paroles sont majoritairement chantées en japonais, ce qui ajoute un exotisme certains, pour moi qui n’ai pas l’honneur de parler cette langue. Tout cela en fait une œuvre étonnante, à découvrir si ça n’est pas déjà fait, tant elle est multiple et profonde, parfois entêtante ou envoûtante.
Le morceau de l’album à remettre en boucle, s’il ne devait y avoir qu’un single, serait sans conteste Satsui – Geshi No Ato (qui a été le premier extrait de l’album à sortir).
Deux morceaux en un, avec une première partie explosive, et un final assez exaltant.
Je ne vais pas aller plus loin dans l’analyse de la galette, car je pense que c’est une œuvre à expérimenter sur soi, une œuvre à vivre. Sur un autre plan artistique, je tiens à souligner la qualité et la beauté des pochettes des derniers albums.
Je clôture ce texte avec un autre morceau que j’aime beaucoup, c’est ce sulfureux Mayonaka No Kaii, qui se termine en solo de guitare thrashy survitaminé :
Espérant vous avoir donné envie d’y porter deux oreilles attentives, je vous remercie pour votre lecture et votre intérêt. Bien cordialement
Ps: je n’avais pas de chute, j’ai fait ce que j’ai pu.