2023 est déjà bien entamée et a démarré sur les chapeaux de roues nous laissant à peine le loisir de respirer, loin s’en faut de boucler nos rétrospectives de l’année dernière dans les temps ! Après vous avoir livré nos sélections personnelles des albums qui ont marqué 2022 pour nous, il est temps de conclure avec un petit retour sur le blog. Qu’est-ce que le blog du Riff, finalement, où est-il allé en 2022 ? Voici toutes les réponses à ces questions que vous ne vous êtes pas posés.
Le Riff, labo d’écriture
Le Riff, sa communauté et son blog, sont notre espace de partage mais aussi notre terrain d’expérimentation. Le Riff n’est pas un webzine, nous ne sommes ni tenus à la régularité, ni à une ligne éditoriale précise. Ça veut dire qu’on peut se lancer dans n’importe quel concept d’écriture qui nous chante, sans restriction de format ou de rythme. En clair, le Riff est notre petit labo d’expérimentation pour tester et proposer de nouvelles façons personnelles de vous parler de musique !
Et depuis deux ans, nous y avons mis des idées que vous ne lirez pas forcément ailleurs : les Monomaniaqueries de Dee qui explorent les mille transformations de vieilles chansons, ou l’historiographie des années 80 en 1978 par Mohamed sont devenus de véritables mines d’or avec des heures de lecture, d’écoutes et de découvertes à la clé.
Pour ma part, je me suis lancé dans de (trop) nombreuses idées. Au Riff on aime bien faire des séries thématiques, et en ce qui me concerne j’en ai terminées certaines : JeuDivision, Mother Earth ou plus récemment l’histoire de Thorns. Et j’en ai lancé de nouvelles, assez (trop) nombreuses et que je continuerai à alimenter au gré de mon temps et des envies : des incursions Sur les Riffs d’artistes peu connus que je chéris particulièrement, ou pour les plus courageux, des élucubrations sans aucune cohérence où je parle de bouffe ou de fringues.
Mais au-delà de nos expérimentations en 2022, le Riff a entamé une petite mue structurelle qui ne vous a peut-être pas échappé : il y a deux grandes nouveautés.
Les entretiens du Riff
La plus importante, c’est que malgré notre toute petite audience et notre absence de régularité, nous avons réussi à faire quelque chose de tout à fait imprévu : nous sommes entrés en contact avec des artistes, et avons produit des interviews ! Ainsi notre Dee s’est longuement entretenue avec Déhà pour une interview publiée sur l’excellent zine des amis de Scholomance, et pour ma part j’ai eu l’honneur de correspondre avec Allsiah et Book of Sand, deux artistes que j’admire au plus haut point, et d’échanger avec Thomas du groupe We Hate You, qui a accepté de m’éclairer sur ce défunt projet qui n’a pas cessé de me hanter depuis huit ans.
On a adoré l’exercice qui nous a à chaque fois permis de faire connaissance avec des gens intéressants, et de trouver des clés de compréhension de leurs oeuvres pour mieux vous en parler. On va essayer de vous proposer plus de contenu de ce genre, et pas seulement avec des artistes ! Affaire à suivre 😉
Les amis du Riff
La seconde est que nous avons étendu nos ailes au-delà de notre propre plateforme. Je le mentionnais, Dee publie également chez Scholomance, et a été rejointe par Mohamed. Personnellement, j’ai eu le plaisir de faire une modeste collaboration avec les amis du Antifascist Black Metal Network pour la sortie de l’album de Allsiah, et surtout j’ai l’honneur d’avoir publié une rétrospective complète sur la discographie de Book of Sand sur le fameux webzine américain Invisible Oranges. Ce travail est sans aucun doute le plus gros que j’aie produit cette année, et j’ai pu le faire grâce à la disponibilité et l’enthousiasme de dcrf lui-même, l’artiste derrière Book of Sand, ainsi qu’à l’appui des labels gémellaires Fiadh (US) et Vita Detestabilis (Espagne) qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour relayer tout cela sur les réseaux sociaux.
Conséquence directe de tout cela, le Riff est devenu partiellement bilingue ; certains des articles et interviews sont disponibles en français et en anglais. Pour faciliter le contact avec des artistes d’une part, mais aussi pour toucher les communautés non francophones avec lesquelles nous nous sommes acoquinés au fil des mois, comme la vivace communauté du Roadburn ou une partie de la scène RABM.
Bref si le Riff reste un tout petit blog confidentiel, on fait notre bonhomme de chemin et on se fait quelques amis au passage 🙂
La BD du Riff !
Ironiquement, j’espérais utiliser le Riff comme plateforme pour faire beaucoup plus de BD. Ça reste assez timide pour l’instant, d’une part à cause du temps que ça prend de faire une BD tout seul, et d’autre part parce que je ne compte pas privilégier la quantité : je ne mets en BD que les idées qui me plaisent vraiment 🙂
Vous pouvez retrouver toutes les BD sorties jusqu’à présent ici. Je compte bien en faire un peu plus, n’hésitez pas à nous suivre sur Facebook et Instagram pour capter les prochaines planches !
Et en 2023 ?
C’est simple, on continuera à écrire ce qui nous plaît. Nous n’allons pas changer la nature expérimentale et libre du Riff, mais on espère continuer à correspondre avec encore plus de monde et proposer des nouvelles choses, au fil de nos envies et de nos disponibilités.
Nous pouvons assurer certaines choses cependant : le Riff restera un effort bénévole entre amis, gratuit et sans pub, où on privilégie la qualité d’écriture à la quantité ou au tartinage d’expressions creuses et toutes faites, et où on essaiera toujours de proposer des choses qu’on ne lit pas ailleurs.
Et vous ? Si vous êtes motivé.e.s pour écrire en-dehors des formats classiques de webzine, que vous voulez contribuer à une communauté bienveillante et vivace, ou les deux, contactez-nous via Facebook ou Instagram !