Losing My Religion

Losing My Religion

Je me faisais la discographie de The Reticent ce matin, et je suis tombée sur la reprise de Losing My Religion d’R.E.M., cela me fait dire qu’il y a eu quand même beaucoup de reprise de cette chanson. Si ce n’est plus un secret pour personne que cette chanson n’a rien à voir avec de la religion, que c’est plutôt une chanson romantique, parlant de la lassitude d’une personne devant un amour non réciproque (losing my religion est une expression d’une région du Sud Etats-Unien qui veut dire: en avoir marre, perdre son calme), un des côtés obscures de cette chanson reste assez nébuleux et sujet à moult spéculations dans le sphère des musicophiles et des fans de R.E.M.

En effet, selon certaines spéculations, cet hymne au ras-de-bolisme cacherait derrière lui un cri de frustration de Michael Stipe, qui est gay. On le sait maintenant que Stipe est homosexuel, mais à l’époque de la sortie de cette chanson, en Amérique, on ne le savait pas et la vie des homosexuelles était loin d’être évident (et malgré le travail de sensibilisation et quelques améliorations, ça l’est toujours, hélas!). Alors ce serait une composition où Stipe en profite pour partager les sentiments d’un cœur gros de devoir cacher certains de ses amours, de devoir vivre dans le mensonge à cause de l’image publique du groupe.

Le magnifique clip réalisé par le réalisateur Tarsem Singh donne peut-être une indice sur cet état d’âme, avec la superbe esthétique clair-obscure chère à Caravage et l’imagerie de Saint Sébastien, le saint martyr devenu l’icône de l’homosexualité vers la fin du XIXe siècle (quoique cette référence à l’homosexualité remonterait sans doute à la Renaissance, où on commence à le peindre sous la forme d’un éphèbe d’une grande beauté).

Enfin, tout cela n’est que spéculation, projection et croûton. Ce qu’on est sûr, c’est que c’est une jolie chanson d’amour dont le riff principal a été composé par Peter Buck, guitariste du groupe devant la télé, lorsqu’il apprenait à jouer à la mandoline. Personne n’avait pensé alors que cette chanson serait devenue une tube internationale incontournable!

Une des reprises que j’ai le plus aimé, c’est la reprise acoustique faite par le duo Smith & Myers. Plein d’émotion garantie!

Et voici une des 3 propositions de cover version metal de ce tube fait par Lacuna Coil. Ce n’est pas ma tasse de thé, mais il faut reconnaître qu’ils ont fait un effort pour faire un joli clip. 😀

Continuons dans le metal avec Trivium et leur reprise énergique.

Et pour finir avec le metal, plaçons place à Graveworm avec une reprise de Losing My Religion version death metol. J’avoue que parmi les trois, c’est ma préféré.

Et comment ça sonnerait si on faisait une version reggae? Paua, l’artiste néo-zélandais de reggae l’a fait et c’est plutôt sympathique. 😀

J’avais oublié la version de The Reticent dans l’histoire, mais il donne une reprise pas franchement metal. C’est très personnel et empreint de mélancolie, comme l’esprit du groupe (ou de l’homme) lui même.

Continuons dans la mélancolie, tellement mélancolique et triste que ça en est misérable avec ce clown triste de Puddles Pity Party, leur nom en dit long! 🙂

Comme j’aime bien les Passenger, je place leur cover ici. Une reprise assez fidèle à l’original, mais avec la jolie voix de Michael David.

Du chant grégorien? 😀

Et un mixe pour le dance floor absolument 90’s S’il vous plaît. C’est Abigail! Who else?

J’ai gardé le meilleur pour la fin. L’interprétation de la chanteuse Bellsaint de ce morceau est juste époustouflante. Elle ralenti le rythme de ce morceau tout en accord mineur et insuffle dedans une atmosphère dramatique de toute beauté. Et cette voix hypnotique te poursuit tout au long de la chanson, c’est délicieux!