Bloodbath – Survival of the Sickest

Artiste : Bloodbath

Origine : Suède et Royaume-Uni

Date de sortie : 2022

Genre : Old school death metal

Label : Napalm Records

Une personne qui entrait chez moi pour la première fois, et, avait remarqué une partie de la décoration, m’a indiqué qu’elle ne savait pas qu’elle venait de pénétrer chez un sataniste. J’ai dit ne pas l’être, mais effectivement posséder certains biens culturels qui pouvaient le laisser penser. La première chose qui m’est venue dans les mains pour illustrer cette idée, c’est le désormais avant-dernier album de Bloodbath: The Arrow of Satan is Drawn.

J’ai aussi senti que je devais essayer d’expliquer ce qu’est Bloodbath. Imaginez-vous, expliquer ça à quelqu’un qui ne sait rien de cet univers musical. Je crois avoir dit quelque chose comme : c’est un groupe d’hommage au death metal suédois old school, qui en reprend les codes sans se prendre vraiment au sérieux, tout en construisant une musique élaborée et qui, à mon goût, fait partie de ce que l’on trouve de mieux dans le death metal actuel. 

Je crois que c’est le genre de détails et d’explications qui ne doivent pas évoquer grand chose à tout le monde.

Mon esprit a sûrement été amené directement à Bloodbath car leur nouvel album devait sortir de façon imminente. C’est désormais chose faite, depuis le 9 septembre 2022, et l’on peut librement abreuver ses oreilles du doux nectar sonore de Survival of The Sickest.

Le premier titre de l’album est un des singles, accompagné d’un clip gore et kitsch, rappelant certaines des meilleures productions de série Z. Zombie Inferno démarre fort avec un style très Thrash. Il se trouve que ce titre a été composé par le nouveau guitariste officiel (mais qui jouait déjà avec le groupe depuis plusieurs années) Tomas Åkvik, qui serait apparemment responsable de l’ajout de cette sonorité (selon l’interview récente dans le dernier Rock Hard #234). On reconnaît bien dans la suite du morceau ce qui fait le sel de la musique de Bloodbath. Un son vintage mais mixé de façon moderne qui le rend encore plus lourd, encore plus sombre.

Pour les personnes ayant eu un haut le coeur et des nausées en moins de 30 secondes de musique, je vous invite à vous nettoyer les oreilles avec cet air si loin de toute cette sauvagerie :

J’avoue que ce n’est pas un groupe pour lequel je m’attache particulièrement aux paroles. Donc je n’en parlerais pas ici. Ce qui importe à mon avis, avec Bloodbath, c’est l’ambiance, et l’énergie que l’on ressent en l’écoutant. Certes, il faut aussi aimer le growl de Nick Holmes (chanteur chez Paradise Lost), et ne pas avoir été dérouté par les différents changements concernant les membres du groupe, musiciens ou chanteurs: M. Åkerfeldt d’Opeth et P. Tägtren d’Hypocrisy, entre autres.

Je trouve d’ailleurs un côté Hypocrisy sur certains morceaux, comme le troisième, Dead Parade, ou un autre single, Carved, et plus encore sur le morceau peut-être le plus mélodique de l’album, No God Before Me, qui clôture magistralement l’ensemble.

Pour revenir au groupe, rappelons, s’il était nécessaire, qu’il est toujours mené par le duo Renkse / Nyström, connus pour leur autre groupe Katatonia (metal progressif d’excellente qualité). Trois invités nous font l’honneur d’être présents : Barney Greenway de Napalm Death sur le second morceau déjanté Putrefying Corpse, le guitariste de Gorguts Luc Lemay sur Carved et Born Infernal, et Marc Grewe ex-chanteur de Morgoth sur l’énorme To Die.

https://bloodbath.bandcamp.com/track/putrefying-corpse

Pour le reste, je vous laisse à votre curiosité d’écouter, si ça n’est déjà fait, ce qui ne peut être mieux décrit que par le groupe lui-même sur sa page Bandcamp :

“Survival Of The Sickest provides yet more proof that BLOODBATH are the kings of the old school”

traduction : “Survival Of The Sickest prouve plus que jamais que Bloodbath sont les rois du old school”.

https://bloodbath.bandcamp.com/album/survival-of-the-sickest